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Isaac le Syrien

 


SUR LA FOI ET L'HUMILITÉ

 

« O le plus petit des hommes, veux-tu trouver la vie? Garde en toi la foi et l'humilité, et tu trouveras en elles la compassion, le secours, les paroles que Dieu dira dans ton cœur, et Celui qui te garde et demeure secrètement et visiblement près de toi. Veux-tu découvrir ce que donne la vie? Marche sur la voie de la simplicité. Ne prétends rien connaître devant Dieu. La foi suit la simplicité. Mais la présomption suit la subtilité de la connaissance et les détours de la pensée. Elle éloigne de Dieu.
Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois dans ta pensée comme la fourmi, comme ce qui rampe sur la terre, comme' un ver, comme un enfant qui balbutie. Et ne dis rien devant Lui que tu prétendes savoir. Mais approche Dieu avec un cœur d'enfant. Va devant Lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants. On l'a dit: « Le Seigneur garde les petits enfants.» Celui qui est comme le petit enfant approche le serpent, le prend par le cou, et le serpent ne lui fait pas de mal. Celui qui est comme le petit enfant va nu tout l'hiver, quand les autres sont revêtus et couverts. Le froid entre dans tous ses membres. Il est assis, nu, dans la froidure, quand tout est pris par la glace et le givre, et il ne souffre pas. Car son corps est tel dans son innocence qu'il est couvert d'un autre vêtement invisible par cette providence cachée qui garde ses membres fragiles, pour que rien ne puisse leur faire du mal.


Maintenant tu crois qu'il est une providence cachée par laquelle le corps fragile vite exposé à tous les dommages à cause de sa tendresse et de sa faiblesse est gardé au milieu des adversités et n'en souffre pas.

Car il est dit: « Le Seigneur garde les petits enfants. » Et non seulement ceux qui sont petits enfants dans leur corps, mais ceux qui grandissent en sagesse dans le monde abandonnent leur connaissance, se fondent sur la seule sagesse qui suffise, deviennent dans leur propre volonté comme des petits enfants, et dès lors apprennent cette sagesse que ne découvre nulle étude. Le sage Paul a bien exprimé ici l'ordre divin:

«Celui qui pense être sage dans ce monde, qu'il devienne fou, afin de devenir sage".

Cependant demande à Dieu qu'Il te donne de parvenir à la mesure de la foi. Si tu as senti dans ton âme ces délices, il ne m'est pas difficile de dire que rien ne t'empêche plus de t'unir au Christ. Mais à toi il n'est pas difficile de te laisser prendre à toute heure par les choses de la terre ni facile d'oublier le monde malade et le souvenir des choses de ce monde. Prie donc sans attendre, supplie de tout ton cœur, demande ardemment, jusqu'à ce que tu reçoives. Mais ne te relâche pas.

Ces choses te seront données si tout d'abord de toute ta foi tu te fais violence pour confier à Dieu ton souci et pour remplacer ta propre prévoyance par la providence de Dieu. Quand Il verra ta volonté, quand Il verra qu'en toute pureté de cœur tu t'es confié à Lui plus qu'à toi-même et que tu t'es fait violence pour espérer en Lui plus qu'en ton âme, alors cette puissance inconnue de toi viendra faire en toi , sa demeure. Et tu sentiras dans tous tes sens la puissance de Celui qui est avec toi indubitablement: cette même puissance grâce à laquelle beaucoup, lorsqu'ils la sentent, entrent dans le le feu et ne craignent pas, marchent sur l'eau et n'hésitent pas.Ils ne pensant même pas qu'ils pourraient être engloutis. Car la foi donne sa force aux sens de l'âme. Celle-ci sent comme un être invisible la persuader de ne pas prêter attention à la vision des choses terribles. et de ne pas regarder ce qui dépasse les sens.

 

 

 

Qui est Saint Isaac le Syrien ?

 

Isaac le Syrien naquit vers le milieu du VIIe siècle dans une région correspondant à l'actuel Qatar, dans le Golfe persique.

Il se fit moine, peut-être à Bet Abé, et y fut sacré évêque de Ninive, aujourd'hui près de Mossoul en Irak. Il déposa sa charge au bout de cinq mois seulement pour des raisons connues de Dieu seul, puis il se retira dans la solitude sur la montagne, parmi les autres anachorètes, où il s'appliqua à l'étude des Écritures divines. En rédigeant des enseignements pour ses disciples, Isaac avait un dessein précis : traiter de ce qu'il appelle le labeur de la prière, cette conversation avec Dieu, celle qui se célèbre dans le cœur, mais qui progresse aussi à travers des formes extérieures: psalmodie, méditation, contemplation de l'icône de la croix. Expliquer et propager la pratique de ce que nous appellerions aujourd'hui la prière intérieure, véritable labeur, don venant de Dieu, telle est bien l'intention principale d'Isaac dans ses discours. Il a une vive perception de la nécessaire progression de l'expérience spirituelle à travers le temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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